Eragon 3 : Brisingr (de Christopher Paolini)

Eragon a une double promesse à tenir : aider Roran à délivrer sa fiancée, Katrina – prisonnière des Ra’zacs –, et venger la mort de son oncle Garrow. Saphira emmène les deux cousins jusqu’à Helgrind, les Portes de la Mort, repaire des monstres.
Or, depuis que Murtagh lui a repris Zar’oc, l’épée que Brom lui avait donnée, Eragon n’est plus armé que du bâton du vieux conteur. Tandis qu’il veille au pied de la sinistre citadelle, Eragon s’interroge : viendra-t-il à bout des Ra’zacs ?
Il est vrai que, depuis la cérémonie du Sang, à Ellesméra – la cité elfique –, le jeune Dragonnier continue de se transformer, acquérant peu à peu les traits et les fabuleuses capacités d’un elfe. Et Roran mérite plus que jamais son surnom de Puissant Marteau. Quant à Saphira, elle est une combattante redoutable… (Bayard Jeunesse)


Nous avions laissé Eragon et Saphira dans une position délicate à la fin d'un tome 2 poussif, même s'il donnait un peu plus d'ampleur à la collection de lieux communs qu'était le premier volume du désormais fameux cycle de Christopher Paolini, L'héritage. Qu'en est-il du tome 3, qui devait originellement conclure l'histoire ?

Oui, originellement, car l'auteur a constaté qu'il ne pouvait pas terminer son intrigue en trois volumes, nous aurons donc droit à un quatrième. Etonnant quand on voit que Brisingr ramène encore avec lui quelques 800 pages. Vous aurez peut-être l'impression que je me répète, mais ce tome 3 possède malheureusement exactement les mêmes défauts que ces deux prédécesseurs : des situations trop attendues, des scènes démesurément longues par rapport à leur intérêt relatif, des épisodes qui semblent dupliqués et qui finissent par tous se ressembler (on croit à une blague lorsque Eragon refait exactement le même chemin tout au long du livre que ce qu'il faisait dans le tome 2...).

Bien sûr, comme dans les deux volumes précédents, certaines scènes passent très bien, et sont plutôt réussies. Malheureusement, elles sont noyées dans un flot de considérations annexes, "allégrement" tartinées par Paolini pour remplir ses 800 pages. Très honnêtement, on voit mal comment il n'aurait pas pu conclure son épopée avec ce tome 3. Car, plus que la sensation de déjà vu (Brisingr apporte tout de même son lot de bonnes idées pour ne pas laisser la même étrange impression de relecture que les 2 premiers tomes), la fin de ce roman laisse plutôt penser qu'on est exactement rendu au même endroit que la fin du volume 2.
Le quatrième tome ne sortira pas avant un bon moment, assez pour oublier le contenu de Brisingr. Je suis prêt à parier que relire la fin de L'Aîné et lire le "résumé des épisodes précédents" qui ne manquera pas de figurer dans son prochain livre suffira à comprendre toute l'intrigue de bout en bout.

Autant dire qu'on sort des ces éreintantes 800 pages un peu frustrés de s'être faits balader comme ça pour un si maigre résultat. Heureusement, une fois encore, les chapitres centrés sur Roran, le cousin sans peurs et sans reproches d'Eragon, relèvent un peu l'intérêt du lecteur, ainsi que le long (un peu trop, cependant) épisode de "politique" naine, assez bien mené.

Cependant, les fans de la série de Christopher Paolini seront sans doute comblés de savoir que les aventures de leur héros préféré vont se poursuivre. Les autres en seront peut-être un peu accablés, ayant le sentiment désagréable d'être devant une série trop facilement et trop artificiellement écartelée pour durer.

Brisingr

Note de l'auteur de l'article 8/20 Commentaire : Trop de longueurs, trop de lourdeurs. On sort de ce tome 3 en attendant exactement la même suite qu'à la fin du tome 2, et on se demande encore à quoi ce gros pavé aura servi. A réserver aux fans.

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Article écrit par : Kelem le 08.07.2009 22:57:56

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