Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'un veuf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite. Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains ! (Quatrième de couverture - Bayard Jeunesse)
On ne présente plus Eragon, qui est rentré il n'y a pas si longtemps dans le cercle de moins en moins fermé des livres fantasy adaptés à la télévision ou, en l'occurrence, au cinéma. Opération promotion oblige, vous avez sans doute dû remarquer que le troisième volume de la série va sortir dans moins d'une quinzaine de jours. C'est l'occasion pour ChaOdisiaque de revenir sur le commencement de cette série à succès.
Vendu à l'époque comme un phénomène, grâce au jeune âge de l'auteur, Eragon est très vite devenu un best-seller mondial dans le domaine de la littérature fantastique pour la jeunesse. L'auteur ne s'en cache d'ailleurs pas et les éditions françaises l'ont classé immédiatement dans les rayons correspondants.
Ce premier volume suit donc les aventures du héros éponyme,jeune homme innocent travaillant dans la ferme de son père, dont le destin sera de lutter contre le terrible empereur Galbatorix, qui terrorise la population, et la famille dudit jeune homme en particulier, de son règne oppressant. Vous aussi vous avez une impression de déjà vu non ? Vous avez raison. Sans plagier quiconque, disons qu'on ne se sent pas, mais alors pas du tout dépaysé au début du livre, et... en fait tout du long. Eragon semble par bien des aspects se limiter à une collection et une mise en forme, plutôt bien faite en vérité, des clichés les plus éculés du genre. Le jeune homme innocent trouve un dragon "au hasard" (mais non en fait c'était son destin), part combattre avec son ami le vieux magicien parce que sa ferme a été détruite par les infâmes sbires du Grand Méchant, il trouvera bien sûr l'amour de sa vie en cours de route, etc... Je ne considère même plus cela comme du spoiler tellement les images sont habituelles, sans parler des nains et de leur forteresse taillée dans la montagne. Autant le dire, la narration est cousue de fil blanc, les ficelles sont grosses comme des poutres, et l'on devine à peu près la fin dès le premier tiers du livre, ce qui n'aide pas à maintenir la concentration.
Il est dommage que cet aspect des choses saute autant aux yeux, car, sans être le livre du siècle, ce premier volume fonctionne sans anicroche. Il se laisse lire en vérité, sans réelle envie dévorante de tourner les pages. Quelques idées sont intéressantes, notamment aux niveau des langues "étrangères", bien exploitées (avec le lexique ad hoc à la fin), ou de certaines utilisations de la magie, et certains scènes intéressantes, comme par exemple celle du port au milieu du livre (qui constitue d'ailleurs une sorte de "pause" dans l'action, ou un bol d'air ?).
Reconnaissons tout de même que le livre fonctionne, et qu'il s'agit d'un bon moyen pour faire découvrir la fantasy à un jeune public - et encore, il en existe à mon avis de bien plus intéressant. Mais cet Eragon ressasse bien trop de clichés pour pouvoir lui trouver un intérêt autre qu'une paisible indifférence.
Quand j'aurai mon niveau 4 / J'achèterai un cheval / Je sais pas vraiment monter / Tant pis, ça m'est égal ("La vie d'aventurier" POC)
SierrElben, prochainement sur vos écrans !
C'est ca^^
Faut déja "savoir lire" un peu avant d'attaquer le SdA. Si on est un gars qui ne lit pas beaucoup et qui est habitué aux films contemporrains il va trouver que ca manque de rithme, que c'est complexe et que c'est trop long en descriptions.
Moi j'adore...
Entièrement d'accord avec les dernières critiques.
Pour continuer le débat sur la lecture du SdA (désolé^^), je pense que khaz parle des jeunes lecteurs d'aujourd'hui et non des jeunes lecteurs de notre temps ou d'il y a quelques années :)
khazagin a dit :
Un peu comme les film D&D d'ailleurs.
C'est du très mauvais; de la fantasy poubelle.
Pour un jeune public y'a vraiment mieux (et de toute maniere a 15 piges c'est avec le Seigneur des Anneaux que beaucoup d'entre nous s'y sont mis, alors les trucs édulcorés c'est pas la peine; même si je comprend que le SdA rebute les jeunes lecteurs avec son écriture d'un autre temps).
Ah, D&D ! LE nanard par excellence ! Ca me donne envie de trouver la suite qu'ils ont oser sortir, et de me taper Eragon juste pour le plaisir. (Ouais, je sais, j'suis maso ! :) )
Mais en ce qui concerne le Sda, je m'insurge, je m'y suis collé a 13 ou 14 ans, et j'ai adoré ! Et le côté vieillot de l'écriture donne du corps à l'ouvrage, comme un vrai bon vin !
Un peu comme les film D&D d'ailleurs.
C'est du très mauvais; de la fantasy poubelle.
Pour un jeune public y'a vraiment mieux (et de toute maniere a 15 piges c'est avec le Seigneur des Anneaux que beaucoup d'entre nous s'y sont mis, alors les trucs édulcorés c'est pas la peine; même si je comprend que le SdA rebute les jeunes lecteurs avec son écriture d'un autre temps).
Oh oui il est mauvais celui-là !