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Deadwood: la vie au Far West

Vous avez aimé Rome, vous aimez les westerns? Vous aimerez surement Deadwood, série de trois saisons et diffusée jusqu'en 2006 par HBO (encore et toujours).



    Mélangeant fiction et réalité, la série peint sans fioritures la vie de la petite communauté de "Deadwood", ville champignon de la ruée vers l'or, crée dans l'illégalité la plus totale dans les années 1870, à l'intérieur des réserves indiennes des "Black Hills", hors de la juridiction des Etats-Unis. Réputée pour ses tripots, sa corruption et sa criminalité, la petite ville est entrée dans la légende aux Etats-Unis. Elle est d'ailleurs inscrite au patrimoine national. Pour ne rien dévoiler, disons que certains des plus célèbres personnages du Far West s'y sont arrêtés, au premier chef desquels, Billy "Wild" Hickok" et Calamity Jane. (Je vous déconseille de faire une recherche sur Billy Hickok ou Calamity Jane sur wikipedia si vous souhaitez regarder la série, vous risqueriez de tomber sur une partie du scénario)






Dans cette série à l'angle résolument "réaliste", les cowboys ne lancent pas des regards mystérieux du haut de leur monture altière, en serrant les dents. Non que tout sentiment d'honneur soit absent de ce monde, non plus que les exploits au pistolet qui ont fait la renommée des Hickok et des Buffalo Bill.
Mais l'image du blanc chevalier en prend définitivement un coup. Ici les pionniers pataugent dans la boue, se saoulent,  entreprennent, vendent leur image d'as de la gachette et créent leur propre mythe pour gagner de quoi vivre,  cherchent l'or et perdent ce qu'ils gagnent dans des établissements mal famés, tenus par des petits barons du crime organisé. Et surtout ils jurent, comme des chartiers, et parlent comme des paysans.
   On connaît l'importance des westerns, outre-Atlantique, dans l'imaginaire national. Deadwood propose aussi, à travers la description de cette communauté livrée à ses propres lois, sa vision de la matrice de l'Amérique contemporaine, entre capitalisme effréné, quête contradictoire de la justice et de la liberté, corruption, criminalité, esprit pionnier, melting pot, racisme ordinaire et spiritualité exubérante.




   Si la reconstitution historique frappe sans doute moins le spectateur que celle de Rome, pour des raisons évidentes, on peut apprécier la justesse des décors et de l'ambiance. Certains ont critiqué la "modernité" des jurons, qui semblent ne pas avoir existé à l'époque. Qu'importe! surtout pour nous autres français. Le jeu d'acteur, dans l'ensemble, est très bon. On peut décerner une mention spéciale pour le tenancier véreux du saloon et une Calamity Jane bourrue et ivre du matin au soir, tentant de se faire une place dans un monde contrôlé par les hommes.

Sources:Le monde des séries, allociné

Note de la série
18/20
Une série sans faute, qui ne repose  pas sur une intrigue exceptionnelle, mais qui frappe par la justesse de la reconstitution historique. Les pionniers, parfois grotesques, ne manquent pas d'ajouter une pointe d'humour au tableau.

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Dernière modification par grozigue flatulfort (08-09-2009 16:37:46)